
Visite du salon du Bourget pour nos jeunes lycéens
En effet, vendredi 23 juin 2023, nos jeunes lycéens de Seconde option BIA ont fait une escale à Paris pour le Salon international de l’aéronautique et de l’espace, qui fêtait sa 54e édition. Une découverte totale pour ces jeunes passionnés, rendue possible grâce à Normandie AéroEspace, qui a organisé et financé le voyage. Le point commun de ces visiteurs d’un jour ? Tous ont obtenu, en juin, leur Brevet d’Initiation à l’Aéronautique (BIA), une formation qui apporte les connaissances de base en aéronautique.
La matinée était consacrée à l’exploration des différents halls, composés d’exposants et d’entreprises professionnelles du milieu de l’aviation. Quarante-six d’entre elles venaient de Normandie et faisaient découvrir leurs métiers et leurs produits au public.
L’après-midi, les jeunes diplômés en ont pris plein les mirettes avec plus de trois heures de démonstrations de vol ! De la voltige, principalement, mais aussi une exceptionnelle sortie du Tigre, un hélicoptère de l’Armée de terre qui a démontré des prouesses de vol et de maniabilité en effectuant des loopings et des piqués. Le passage assourdissant d’un Rafale, célèbre avion de combat de la société Dassault, en a impressionné plus d’un. Enfin, la Patrouille de France a fait une apparition toujours très remarquée et particulièrement applaudie par le public. Les avions de chasse se sont notamment retirés en traçant dans le ciel le chiffre « 70 », en référence aux 70 ans de la Patrouille de France.
Sur la fin de journée, les adolescents ont visité le musée de l’air et de l’espace, qui expose plus de 350 engins volants, dont le Concorde avec des stands pour l’orientation.

Forum Normandie pour la paix
Jeudi 28 septembre 2023, déplacement des élèves du lycée Jean Moulin des Andelys au forum Normandie pour la paix à Caen. Des ateliers nombreux, des moments intenses d’émotions dans cette journée sur les Résistances des peuples.
De quelles résistances parle-t-on ? Des résistances des peuples à l’oppression qu’ils subissent dans leurs pays : par exemple en Iran, Russie, ou Chine. Des résistances sociales, celles des oubliés du système international, des humiliés, des migrants contraints à partir de leur pays par la misère, la guerre, les conditions climatiques, la dictature.
Dans les contextes des guerres actuelles, Pramila Patten, représentante de l’ONU, fait le bilan de l’utilisation du viol comme tactique de guerre, comme torture, objet de terreur et de répression politique.
On a parlé de l’Ukraine, de l’ Iran, de Hong Kong, de Palestine, de la résistance à Poutine, du sort des Rohingas. Une journée très enrichissante où nous avons rencontré plusieurs personnes remarquables.
- Shole Pakravan, iranienne, mère de Reyhaneh Jabbari, exécutée le 25 octobre 2014 à 26 ans, car condamnée à mort pour le meurtre de son violeur présumé qui appartenait aux forces de sécurité du régime.
- Le docteur palestinien Izzeldin Abuelaish est un militant des droits humains. Cet homme a vu 3 des ses enfants tués par des obus israéliens, ainsi que sa nièce en 2009 . Médecin, il n’a pas pu les sauver. Il a refusé de rentrer dans la haine de l’autre et a publié un livre et un documentaire intitulé « Je ne hairai point ».
- Evgenia Kara-Murza, épouse d’un opposant russe en prison pour avoir dit non à la guerre en Ukraine, dévoile avec beaucoup d’émotions le calvaire de son mari, l’exigüité de sa cellule, les violences subies.
- Nathan Law, jeune activiste hong-kongais a voulu expliquer aux jeunes présents comment à 20 ans il a vécu la fragilité de la démocratie, et des libertés. Et comment il s’est engagé dans une lutte non violente contre le régime chinois.
A plusieurs reprises , les intervenants nous ont dit : « faites mieux que nous, vous les jeunes ! ».


Raid à Venables
Un magnifique RAID, organisé pour toute la zone EST des lycées sur la Base Nautique de La Rive sous Venables, a permis la rencontre d’environ 120 lycéens mais également de collégiens qui avaient répondu à l’invitation.
Lors de ce Raid, ce sont 3 épreuves qu’ont dû enchaîner les équipes de 2, qu’elles soient mixtes ou non :
- Épreuve 1 : Laser run. Course à pied avec son partenaire selon un parcours défini (2 grands tours) puis 5 tirs au pistolet laser chacun. Si des cibles ne sont pas atteintes dans le temps imparti, ce sont autant de petits tours de pénalités que les deux co-équipiers doivent réaliser.
- Épreuve 2 : Course d’Orientation. 10 à 15 balises réparties sur la base sont à trouver grâce à un plan puis à poinçonner sur une fiche prévue.
- Épreuve 3 : Canoë sur le lac. Retrouver 4 balises très identifiables et annoncées avant même le départ. Les poinçonner sur la fiche prévue et revenir au départ.
Les 5 équipes de garçons qui ont représentées le lycée Jean Moulin ont été combatives et ont terminées ce Raid en obtenant le classement suivant :
- Victor et Julien : 5ème équipe de garçons sur 33 et 5ème équipe sur 64 équipes au total en 46 minutes
- Gabriel et Loïc : 22ème équipe de garçons sur 33 et 26ème équipe sur 64 équipes au total en 57 minutes et 35 secondes
- Sören et Florian : 27ème équipe de garçons sur 33 et 33ème équipe sur 64 équipes au total en 1 heure et 36 secondes
- Timéo et Yanis : 28ème équipe de garçons sur 33 et 36ème équipe sur 64 équipes au total en 1 heure et 2 minutes
- Jessy et Étienne : 29ème équipe de garçons sur 33 et 39ème équipe sur 64 équipes au total en 1 heure 6 minutes et 35 secondes
- 8ème équipe mixte sur 8 et 57ème équipe sur 64 équipes au total en 1 heure et 43 minutes

Deux admis à Sciences Po
Soraya intègre le campus du Havre, campus décentralisé de Sciences Po Paris, ce qui lui offre la possibilité d’approfondir l’histoire ainsi que les enjeux géopolitiques, sociaux et économiques de la zone Asie-Pacifique, dans une perspective comparatiste avec la politique des États-Unis et de l’Union européenne.
Jérémy intègre le campus décentralisé de Sciences Po Paris à Dijon où les étudiants ont la possibilité d’approfondir l’étude des enjeux de la construction européenne : les défis des élargissements passés et à venir, la gouvernance d’une Union européenne de taille continentale, ou encore la question de ses frontières.
Nous sommes extrêmement heureux pour eux et tellement ravis que les efforts consentis aient abouti à cette orientation prestigieuse. Bravo à eux! Ils intègrent la team Jean Moulin Sciences Po conçue depuis 2013.
Un vrai bonheur de montrer que l’on peut avoir de l’ambition aussi dans la ruralité. L’atelier est ouvert à toutes et tous, Première Terminale et seconde l’an prochain, élèves qui veulent booster leur scolarité, leur culture générale et la pratique de l’oral.


Voyage au Parlement Européen
Le 9 mai jour de la fête de l’Europe, nous sommes arrivés au Parlement de Strasbourg et avons eu le plaisir et l’honneur d’entendre le discours d’Olaf Scholz, chancelier allemand, dans l’hémicycle. Un moment d’exception au cours duquel il est revenu sur la construction européenne et son avenir, évoquant la notion de compromis nécessaire pour avancer et de vote plus simple pour faire avancer l’UE. Il a insisté sur les valeurs européennes d’accueil et de protection de tous. L’après-midi, après une ballade dans la Petite France pour découvrir la ville, nous avons reçu Raphaël Glucksmann, eurodéputé, pour un temps d’échange sympathique qui nous a permis de mieux connaître l’UE et de comprendre l’importance de celle-ci dans nos vies. L’eurodéputé s’est prêté aux questions réponses avec nous. Nous avons ainsi abordé son mouvement Place Publique, ses motivations en tant que député de l’UE, ses engagements sur le vote d’une loi bannissant tous les produits faits par des esclaves humains, comme les produits chinois faits par les Ouighours, ou encore la guerre en Ukraine et ses incidences sur l’Europe. Nous avons bien compris l’influence des lois prises par les députés sur nos vies quotidiennes et que celles-ci se retrouvent dans nos lois nationales. Ce fut un temps fort de notre journée et nous nous sommes sentis un peu plus européens après cette journée.
Le 10 mai nous sommes allés le matin au mémorial de Schirmeck pour découvrir l’Histoire de l’Alsace et de la Moselle de 1871 à nos jours. Dans un musée où nous traversons les époques dans des décors reconstitués, nous sentons progressivement le poids du nazisme sur cette région en 1940. La scénographie du lieu nous met mal à l’aise plus on avance vers la guerre.
L’après-midi, nous arrivons au camp de concentration du Struthof, le moment que nous redoutons tous. Nous savons pourquoi nous sommes là mais nous n’osons pas imaginer. Le professeur explique, nous pénétrons dans la maison de la chambre à gaz. Les mots sont difficiles, la parole du professeur vacille, l’émotion est là. Le silence, le regard sur cet espace carrelé de blanc, un lieu d’expériences médicales, un lieu où plus de 100 personnes sont mortes. Puis le bus repart. Nous arrivons au camp. La porte de l’enfer est là devant nous. Madame Seguela explique : « Cet enfer c’est d’abord un lieu où tout est fait pour que le déporté entre dans un lieu sans espoir, et de châtiments. Il sait quand il rentre dans le camp mais après….après demain est comme la veille, on ne contrôle plus rien de son quotidien. La répression, la souffrance, l’humiliation sont le quotidien, et la mise en catégories avec des triangles. Mais dans cet enfer, l’Homme résiste, sa pensée lui permet de s’échapper quelques instants, de tenir et de ne pas se laisser briser ». Nous entrons dans le camp, nous découvrons l’horreur, nos pas sont lourds. Arrivés devant le bloc crématoire, on écoute les explications. Le message est clair « vous n’êtes pas là que pour apprendre l’Histoire, vous êtes là pour être à votre tour des témoins. Les idées qui ont permis de construire cet enfer existent encore, on les entend encore aujourd’hui : exclusion, pensée unique, haine de l’autre, autoritarisme mais on ne peut pas fermer les yeux et les oreilles, on doit rester vigilants ! » Nous remontons la pente abrupte du camp, nous avons mal dans nos mollets, alors comment faisaient-ils ces déportés de 30 kilos ? Nos visages sont fermés, les larmes coulent sur nos visages. Nous sortons du camp presque soulagés mais ô combien touchés par cette visite. Ce soir nous écrirons sur ce camp, dans le bus le silence s’installe, les larmes sèchent. Nous avons compris pourquoi l’Histoire et la mémoire sont nécessaires pour nous construire.
Le lendemain, nous partons pour Verdun, dernière étape de notre voyage. Le champ de bataille de Verdun et son musée. Quelques centaines de mètres plus loin, le résultat de la guerre est là sous nos yeux, des milliers de croix et de stèles pour les morts tombés lors de cette bataille, et puis l’ossuaire avec 130.000 restes humains. Entre le cimetière et l’ossuaire, on est encore loin du bilan meurtrier de cette bataille. Comment ont-ils fait pendant des mois alors qu’ils savaient l’issue des assauts, pour y aller, encore et encore ? Comment ont-ils pu tenir ? Comment ont-ils réussi à sortir de cette guerre alors que les leurs étaient morts en ces lieux ? Là aussi l’Histoire s’invite dans nos vies et la mémoire se construit.
De ce voyage, nous garderons des images fortes et des mots gravés dans nos mémoires et dans nos vies. C’était le but. Nous partagerons ce voyage avec nos parents le vendredi 30 juin au lycée !
Bilan sportif 2022 / 2023
Les basketteurs se sont particulièrement illustrés avec un titre de vice-champion départemental (photo 1 et 2) et une très belle 3ème place aux championnats académiques après avoir fait douter les futurs vainqueurs (Montivilliers) jusqu’à la toute fin de match (photo3). Félicitations à eux pour ce beau parcours.
Bravo à tous !
Nous vous attendons donc nombreux pour vous initier, vous perfectionner ou pour performer dans les activités sportives de votre choix.
Les enseignants d’EPS

Échange franco-allemand

Découvrir le monde des centres de rétention administrative en France.
Pendant trois ans, l’intervenante a travaillé pour une association France Terre d’Asile dans un centre. Après avoir défini avec les élèves, le vocabulaire correspondant à différentes situations de migrants, elle a évoqué pourquoi on quitte son pays ; les causes humanitaires, les guerres, la maladie, les études, les problèmes économiques, ou climatiques. Au niveau mondial en 2020, 86% des réfugiés se trouvaient dans les pays en développement, c’est-à-dire le plus près de chez eux pour pouvoir revenir au plus vite dans leur pays. Puis, Madame Blattner a expliqué les droits internationaux des étrangers et leurs applications en France. Elle a défini ensuite l’univers d’enfermement de ces centres où des étrangers attendent de savoir s’ils seront autorisés à s’installer en France ou bien reconduits dans le pays où ils sont arrivés en Europe. Elle a présenté les conditions de vie avec des témoignages qu’elle a recueillis au cours de ces trois ans. Pour que les élèves comprennent bien les enjeux de ces centres, elle a dû expliquer le fonctionnement de la justice en France et les possibilités de demander l’asile à la France. Le temps des questions est arrivé : pourquoi avez-vous choisi ce travail ? Quels sont les moments les plus durs que vous avez vécus ? Quelle histoire humaine vous a le plus marqué ? Comment communiquiez-vous avec les personnes étrangères ? Y avait-il de bons rapports avec les policiers chargés de la surveillance ? Ce moment d’échanges a permis aux jeunes de l’atelier de découvrir un type de centre peu connu des Français.

Quand la sociologie devient théâtrale !
Le thème de ce parcours théâtralisé est comment défendre sa dignité ? Les fondateurs américain, W.E. Dubois et français, Emile Durkheim, de la sociologie se rencontrent en 1900 à Paris ; leurs propos sont mis en résonance. Ayant été victimes de discriminations sur leur origine, ils confrontent leurs arguments sur la meilleure manière de défendre la dignité de l’être humain. Dubois, mulâtre, est aux Etats-Unis confronté aux discriminations concernant les Afro Américains, à la fin du XIXe siècle et il devient un leader de l’association nationale de l’émancipation des Noirs. Il voit donc la défense de sa dignité dans le combat politique. Durkheim, lui, sociologue français est touché par l’antisémitisme, en pleine affaire Dreyfus, et défend sa dignité en prônant l’assimilation des cultures pour vivre dans le modèle républicain. Puis le cas du clown Chocolat (joué au cinéma par Omar Sy) est évoqué, et l’on comprend comment cet homme arrive à défendre sa dignité, y compris dans son art. Gérard Noiriel, grâce à cette pièce, évoque la construction des discriminations et comment aujourd’hui elles sont encore très présentes dans nos vies ou sur internet où les propos de haine se multiplient. Lutter contre cela et défendre la dignité des hommes fait ensuite partie du débat avec les élèves. Un rendez-vous que personne n’oubliera et une manière de faire passer la sociologie vraiment originale !

Les Secondes 4 voyagent en poésie avec Marc-Alexandre Oho Bambe
Pendant une semaine, la classe de Seconde 4 devient collectif de slameurs, grâce aux conseils lumineux de Marc-Alexandre Oho Bambe, poète slameur et romancier en résidence artistique au lycée, et qui engage avec les élèves une « coeur-versation » poétique.
Après avoir répondu à leurs questions suite à leur lecture de son roman Les Lumières d’Oujda et du roman graphique Nobles de cœur, Capitaine Alexandre (son pseudonyme de scène) a invité les élèves à produire leurs premiers quatrains pour répondre à la question : « A quoi sert la poésie ? », et à les partager ensuite à voix haute. Tout le monde s’écoute et participe, fait « tapis de silence » pour mieux entendre la voix des autres, et s’engage pour faire résonner ses propres mots. L’écriture, comme l’indique Marc-Alexandre, est une pratique à la fois « solitaire et solidaire » : les moments de silence concentré pour écrire font donc place aux instants où la salle de classe devient « scène improbable », et où des refrains repris en cœur encouragent les plus timides à interpréter leurs « fragments de poésie », ponctués par des tonnerres d’applaudissements.
Qu’ils soient écrits individuellement ou en groupe, dans la salle de classe ou hors les murs, les textes produits sont justes, percutants et aériens, et les élèves profitent même des instants de récréation pour glaner des mots, des phrases, des images, qui deviennent source d’inspiration pour mille autres poèmes à venir. Après plusieurs jours, la limite d’un quatrain est rapidement dépassée, et nul doute que des vocations sont en train de naître…