Bilan de l’atelier Sciences Po 2023 / 2024
Cette année,nous avons 9 élèves de terminale qui ont préparé le concours d’entrée à Sciences Po Paris. Six furent admissibles, quatre sont admis, un est sur liste d’attente et un n’a pas été pris mais il a une orientation en anthropologie qui l’intéresse beaucoup.
Les 4 lauréats sont: Emma Mathou, Julia Miankouikila, Océane Minyem et Matisse Ravenel.
On attend avec impatience un cinquième admis mais….silence, on ne sait pas! On verra mais on espère pour lui.
L’ensemble des enseignants de l’atelier, madame Seguela,messieurs Ledent, Loinard et Samat, adresse leurs plus vives félicitations aux admis mais aussi souhaite féliciter tous les élèves qui se sont inscrits au concours.
Merci à tous les élèves pour leur engagement. Nous sommes très fiers de vous!
Martine Seguela pour l’atelier Sciences Po.
Deux admis à Sciences Po
Soraya intègre le campus du Havre, campus décentralisé de Sciences Po Paris, ce qui lui offre la possibilité d’approfondir l’histoire ainsi que les enjeux géopolitiques, sociaux et économiques de la zone Asie-Pacifique, dans une perspective comparatiste avec la politique des États-Unis et de l’Union européenne.
Jérémy intègre le campus décentralisé de Sciences Po Paris à Dijon où les étudiants ont la possibilité d’approfondir l’étude des enjeux de la construction européenne : les défis des élargissements passés et à venir, la gouvernance d’une Union européenne de taille continentale, ou encore la question de ses frontières.
Nous sommes extrêmement heureux pour eux et tellement ravis que les efforts consentis aient abouti à cette orientation prestigieuse. Bravo à eux! Ils intègrent la team Jean Moulin Sciences Po conçue depuis 2013.
Un vrai bonheur de montrer que l’on peut avoir de l’ambition aussi dans la ruralité. L’atelier est ouvert à toutes et tous, Première Terminale et seconde l’an prochain, élèves qui veulent booster leur scolarité, leur culture générale et la pratique de l’oral.
Découvrir le monde des centres de rétention administrative en France.
Pendant trois ans, l’intervenante a travaillé pour une association France Terre d’Asile dans un centre. Après avoir défini avec les élèves, le vocabulaire correspondant à différentes situations de migrants, elle a évoqué pourquoi on quitte son pays ; les causes humanitaires, les guerres, la maladie, les études, les problèmes économiques, ou climatiques. Au niveau mondial en 2020, 86% des réfugiés se trouvaient dans les pays en développement, c’est-à-dire le plus près de chez eux pour pouvoir revenir au plus vite dans leur pays. Puis, Madame Blattner a expliqué les droits internationaux des étrangers et leurs applications en France. Elle a défini ensuite l’univers d’enfermement de ces centres où des étrangers attendent de savoir s’ils seront autorisés à s’installer en France ou bien reconduits dans le pays où ils sont arrivés en Europe. Elle a présenté les conditions de vie avec des témoignages qu’elle a recueillis au cours de ces trois ans. Pour que les élèves comprennent bien les enjeux de ces centres, elle a dû expliquer le fonctionnement de la justice en France et les possibilités de demander l’asile à la France. Le temps des questions est arrivé : pourquoi avez-vous choisi ce travail ? Quels sont les moments les plus durs que vous avez vécus ? Quelle histoire humaine vous a le plus marqué ? Comment communiquiez-vous avec les personnes étrangères ? Y avait-il de bons rapports avec les policiers chargés de la surveillance ? Ce moment d’échanges a permis aux jeunes de l’atelier de découvrir un type de centre peu connu des Français.
Quand la sociologie devient théâtrale !
Le thème de ce parcours théâtralisé est comment défendre sa dignité ? Les fondateurs américain, W.E. Dubois et français, Emile Durkheim, de la sociologie se rencontrent en 1900 à Paris ; leurs propos sont mis en résonance. Ayant été victimes de discriminations sur leur origine, ils confrontent leurs arguments sur la meilleure manière de défendre la dignité de l’être humain. Dubois, mulâtre, est aux Etats-Unis confronté aux discriminations concernant les Afro Américains, à la fin du XIXe siècle et il devient un leader de l’association nationale de l’émancipation des Noirs. Il voit donc la défense de sa dignité dans le combat politique. Durkheim, lui, sociologue français est touché par l’antisémitisme, en pleine affaire Dreyfus, et défend sa dignité en prônant l’assimilation des cultures pour vivre dans le modèle républicain. Puis le cas du clown Chocolat (joué au cinéma par Omar Sy) est évoqué, et l’on comprend comment cet homme arrive à défendre sa dignité, y compris dans son art. Gérard Noiriel, grâce à cette pièce, évoque la construction des discriminations et comment aujourd’hui elles sont encore très présentes dans nos vies ou sur internet où les propos de haine se multiplient. Lutter contre cela et défendre la dignité des hommes fait ensuite partie du débat avec les élèves. Un rendez-vous que personne n’oubliera et une manière de faire passer la sociologie vraiment originale !
Musée des impressionnismes
Les élèves de l’atelier Sciences Po et de la terminale spécialité HGGSP (Histoire Géographie Géopolitique Sciences Politiques) se sont rendus au musée des impressionnismes à Giverny.
A leur arrivée, monsieur Sciama, le conservateur du musée, s’est prêté au jeu des questions réponses sans filtre pendant plus d’une heure trente. Ce fut un superbe échange. Il a su montrer aux élèves la passion qui l’anime et évoquer les clés de la réussite pour lui : curiosité, motivation, et travail avec l’anglais comme langue parlée couramment. A la suite de cet entretien, les élèves ont pu visiter l’exposition Eva Jospin qui nous entraîne dans la nature qu’elle dessine en sculpture de carton ou sur des broderies gigantesques. Les lycéens ont pu se projeter dans ce monde extraordinaire.
Normandie pour la Paix
Conférence de Maître Boyle
Il est aujourd’hui toujours engagé, entre autres auprès de la ligue des Droits de l’Homme.
Visite de Sciences Po Reims
Intervention du président du Sygom à l’atelier Sciences Po
Le passage qui a le plus marqué les élèves fut celui concernant la diversité des collectes effectuées et l’enjeu représenté par la réduction potentielle de nos déchets. Aujourd’hui, on jette 180 kilos de déchets (tous types confondus) dans nos poubelles par an. En menant des actions comme le réemploi des produits jetés, par exemple les textiles, la lutte contre le gaspillage alimentaire, et la réduction de nos déchets verts, on pourrait arriver à 80 kilos de déchets résiduels par habitant et par an dans nos poubelles. L’économie circulaire et la réduction de nos déchets, deux vrais progrès pour notre planète ! A la fin de l’entretien, un poster fait par Faustine Sofr pour l’action citoyenne de l’an passé au lycée a été offert au président.
L’atelier Sciences Po à Paris
Puis, l’après-midi, il y eut la visite de l’exposition sur le génocide des Tutsis au Rwanda. Là, ils furent confrontés aux récits de la barbarie vécue par les enfants rwandais. Une leçon d’Histoire sur les conséquences de la haine des autres. Et la journée s’est terminée par l’exposition « football et monde arabe » à l’Institut du monde arabe. Onze salles comme les onze joueurs d’une équipe, dans lesquelles se déroule l’Histoire de ce sport populaire le plus pratiqué dans le monde dans une région du monde. Parcours très instructif non seulement avec des équipes ou des joueurs mythiques comme Ben Barek, Zidane ou Mohamed Salah mais aussi avec une vision politique et sociétale de ce sport très intéressante. En effet, les élèves ont pu saisir l’impact politique du football dans le monde arabe au travers des exemples de l’équipe de football du FLN pendant la guerre d’Algérie qui porte le drapeau de l’Indépendance, des supporters Ultras au Caire en 2011 qui, les premiers, crient dans les stades la nécessité de s’opposer à Moubarak, ou encore comment le football en Palestine est un moyen d’exister sur la scène internationale. Autre découverte : le football, comme facteur d’émancipation sociale dans le monde arabe. A l’heure où la coupe du monde féminine va commencer en France, les élèves ont pu saisir son impact comme outil d’émancipation et de défense de la condition féminine dans cette région du monde. Les premières équipes féminines créées en 2003 en Jordanie, en Palestine ou au Bahrein en sont les symboles. La joueuse palestinienne Honey THALJIEH est le modèle de nombreuses joueuses, ambassadrice de la paix et joueuse talentueuse.