L’atelier Sciences Po à Paris
Puis, l’après-midi, il y eut la visite de l’exposition sur le génocide des Tutsis au Rwanda. Là, ils furent confrontés aux récits de la barbarie vécue par les enfants rwandais. Une leçon d’Histoire sur les conséquences de la haine des autres. Et la journée s’est terminée par l’exposition « football et monde arabe » à l’Institut du monde arabe. Onze salles comme les onze joueurs d’une équipe, dans lesquelles se déroule l’Histoire de ce sport populaire le plus pratiqué dans le monde dans une région du monde. Parcours très instructif non seulement avec des équipes ou des joueurs mythiques comme Ben Barek, Zidane ou Mohamed Salah mais aussi avec une vision politique et sociétale de ce sport très intéressante. En effet, les élèves ont pu saisir l’impact politique du football dans le monde arabe au travers des exemples de l’équipe de football du FLN pendant la guerre d’Algérie qui porte le drapeau de l’Indépendance, des supporters Ultras au Caire en 2011 qui, les premiers, crient dans les stades la nécessité de s’opposer à Moubarak, ou encore comment le football en Palestine est un moyen d’exister sur la scène internationale. Autre découverte : le football, comme facteur d’émancipation sociale dans le monde arabe. A l’heure où la coupe du monde féminine va commencer en France, les élèves ont pu saisir son impact comme outil d’émancipation et de défense de la condition féminine dans cette région du monde. Les premières équipes féminines créées en 2003 en Jordanie, en Palestine ou au Bahrein en sont les symboles. La joueuse palestinienne Honey THALJIEH est le modèle de nombreuses joueuses, ambassadrice de la paix et joueuse talentueuse.