Commémoration du 11 Novembre
Certains imaginent les soldats sur ces sites ou se rendent compte de l’impact de la guerre :
« Je suis sur ce champ de bataille et j’imagine dans ce paysage la destruction et la violence des combats. Le soldat est là, il a laissé sa trace dans la boue, s’est enfoncé dans ce sol jonché de cadavres. Il a subi l’orage d’acier, la pluie des morceaux de métal qui allaient déchiquetés ses camarades. La fureur, le bruit, les obus, les balles, il n’y a pas de moment de repos possible. Et il reste là sur ce champ de bataille parce qu’il veut repousser l’ennemi et défendre son pays. Quel engagement ! Il peut perdre la vie, il n’aura peut-être pas d’avenir. En parcourant ce paysage, je vois aussi toutes ces tombes blanches qui montrent l’étendue des pertes humaines, du sacrifice consenti et de la jeunesse de nombreux pays fauchées par cette guerre. Cela est très émouvant pour moi. »
« Visiter un lieu de mémoire du front de la première guerre mondiale correspond à un moment intense où nous pouvons mieux comprendre les conditions inhumaines vécues par les soldats sont morts. Même si parfois, nous avons l’impression que cela est loin et que parfois, nous oublions. Cet endroit, ce champ de bataille, nous permet de nous rappeler que cette bataille de la Somme a bien eu lieu et ainsi ne pas oublier que ces soldats alliés de la France, venus de loin, se sont battus et sacrifiés pour notre pays. Un moyen de se rappeler et de les remercier c’est aussi d’être là au monument aux morts, de faire ce travail de mémoire le 11 novembre pour honorer leur souvenir. Et c’’est incroyable de se dire qu’après plus de 100 ans ce devoir de mémoire est encore fait et qu’il perdurera. »
« Quand je vois ce trou de mine, je me dis que ce lieu justifie à lui tout seul le terme de déshumanisation car faire exploser une charge de 30 tonnes à côté d’êtres humains est un acte d’une violence inimaginable. Ce lieu me fait prendre conscience de la stupidité de la guerre et des choses odieuses qu’elle nous oblige à faire. Ce lieu m’a fait réfléchir à la cruauté des combats. »
« Durant la visite de ces lieux de mémoire, j’ai ressenti beaucoup d’émotions. D’abord, la tristesse, par le sort tragique de ces soldats et aux pleurs que ces morts ont pu causer ; La colère, par la présence de toutes ces stèles et ces soldats morts beaucoup trop tôt ; enfin, la fierté de faire ce travail de mémoire à mon âge. Une chose est sûre, je n’oublierai pas cette journée. »